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Aussi engageante qu’on espère être l’expérience de l’utilisateur de nos dispositifs web, aussi fortes soient les attentes de nos clients, on ne joue pas dans la même cour que les géants que sont Facebook ou les autres réseaux sociaux du devant de la scène.

gravure ancienne, femmes autour d'une table jouant aux échecs

Quand un site e-commerce ambitionne sans surprise de vendre ses produits en fidélisant ses clients et en recrutant de nouveaux prospects, Facebook cherche à devenir l’assistant personnel de ses utilisateurs. En d’autres mots, faire en sorte que ce seul outil lui serve à accomplir un maximum de tâches différentes.

Mon royaume sur Facebook

Sur ce réseau, les nouvelles fonctionnalités apparaissent à un rythme assez soutenu : en 2018, sur Facebook on peut se fabriquer un agenda à partir des événements et de ses conversations Messenger, assurer le suivi d’une commande de vêtement ou de billet de train, vendre et acheter d’occasion… Sur le volet publication, on peut publier du contenu texte, photo, vidéo, des albums, des listes.

Gravure ancienne d'une main ajustant l'heure sur une horloge.

L’algorithme est mis à jour régulièrement, triant le contenu de nos fils d’actualité selon des critères plus ou moins clairs, avec des conséquences plus ou moins visibles. Les commentaires auraient désormais encore plus d’importance dans la redistribution du contenu dans nos fils d’actualité qui ne proposent plus depuis longtemps une découverte simplement chronologique.

Du côté des professionnels, la tendance est à la limitation de la visibilité organique des contenus publiés par les marques sur leurs pages tandis que l’outil de sponsorisation est très simple à prendre en main même sans une grande expérience.

Différentes façons de « penser UX »

On l’aura compris, les enjeux de l’UX sur un réseau social si ambitieux ne sont pas les mêmes que ceux d’un site web, même d’une certaine envergure. Et cela place aussi l’utilisateur et le designer dans des rôles différents.

Gravure ancienne, deux garçons jouant aux domino.

Ainsi, on imagine mal un internaute se plaindre du temps qu’il passe chaque jour sur le site de son assurance ou de sa banque. On imagine aussi assez mal le designer UX d’une agence web claquer la porte pour offrir aux médias des tribunes d’avertissement sur les méfaits de la captologie et de l’économie de l’attention sur les utilisateurs.

On pense notamment à Tristan Harris, ancien « philosophe produit » (cette fois c'est chez Google que ça se passe) et formé à Stanford (berceau de la psychologie de la persuasion), devenu militant d’un design éthique après avoir échoué à convaincre en interne de sa vision du lien produit/utilisateur.

En définitive, nous sommes tous et avant tout des utilisateurs avant d’être des professionnels de l’UX, difficile de l’oublier. Et c’est sans doute la raison qui explique l’interdiction de tablette chez Steve Jobs ou d’avoir un Facebook pour les enfants de certains cadres du réseau social. Penser un produit qu’on ne souhaiterait pas mettre dans les mains de ses enfants ? Une conception toute particulière de l’UX !