J'adore iOS 7, c'est tellement design !
Depuis toujours parler de design d'objets interactifs — ou de design tout court d'ailleurs — est un exercice périlleux. Périlleux parce qu'en France notamment, le terme ne possède pas (ou pas encore ?) son sens premier, anglo-saxon, mais celui que son héritage et les arts appliqués lui ont donné.
Un sens qui, s'il ne manque pas d'une certaine pertinence historique, n'a jamais su se débarrasser d'un aspect “artistique” que nous, français, avons toujours voulu placer au cœur nos productions.
Pourtant, que les choses soient claires, un designer, dans le contexte de son métier, n'est pas un artiste. En d'autres termes un designer ne produit pas de l'art, mais bel et bien du design. Subtil, n'est-ce pas ?
Attendez une minute ! Je ne suis pas d'accord, moi quand je fais la maquette d'un site internet ou d'une application mobile, c'est quand même super artistique !
La revendication est légitime mais erronée. Ne confondons pas en effet “artistique” et “créatif, sensible”. Dans le domaine du web, qu'on le veuille ou non, nous concevons des produits de service, lesquels répondent à des contraintes de cible, délai, coût, rentabilité, etc. Des produits qui peuvent — et doivent — refléter bien sûr la sensibilité et la créativité des designers en charge du projet. Mais nous ne produisons pas d'œuvres d'art.
Le design c'est comme la confiture. C'est bon.
Alors quand les organisateurs du 15ᵉ Mobile Monday nous ont invités, pour imaginer une partie de leur soirée autour du flat design, puis plus globalement autour du design d'interface mobile, nous avons sauté sur l'occasion. L'idée étant de partager notre vision de cet inconnu que peut être parfois le design, de sa nature et de son processus.
Une expérience inédite pour Fabrice et moi, intéressante et dynamisante, qui a su faire réagir le public éclectique de la Cantine Numérique de Rennes. Une première qui en appellera sûrement d'autres !
Nous vous laissons entre les mains expertes de l'Agent Dale Cooper, bonne lecture !
