Aller au contenu principal

Qu'on l'appelle SEO, SEM, SMO, en en bon françois de chez nous, référencement naturel ou payant, c'est le même objectif qui est en ligne de mire : apparaître tout en haut des résultats des moteurs de recherche.

D'ailleurs, on remarquera que (comme souvent) les termes utilisés chez les anglosaxons sont plus précis que les nôtres. Le référencement naturel n'est pas si naturel que ça en fait, alors que l'expression search engine optimization explique clairement de quoi il s'agit : on mitonne son site web aux petits oignons pour que les moteurs (Google en tête) nous aiment bien et nous placent tout en haut de la montagne.

Mais pourquoi vouloir absolument se percher dans les premiers résultats ? Et bien mesdames et mesdames, la réponse se résume en deux images (moches soit, mais si efficaces) :

Ligne de flottaison et triangle d'or

Ces deux images nous montrent que les internautes ne consultent (instinctivement) que certaines zones sur une page de résultats : en dessous de la ligne de flottaison, les contenus affichés sont quasiment ignorés. Le "triangle d'or" représente les zones "chaudes" sur cette même page, c'est-à-dire celles qui sont le plus consultées. Les trois premiers résultats sont donc ceux qui ont le plus de chance d'être visités par les internautes, qui iront parfois jusqu'au cinquième, mais après...

Dis papa, c'est quoi ce moteur de recherche ?

Judicieuse question parce-qu'on a tendance à oublier de quoi est fait notre environnement et comment les objets que nous utilisons fonctionnent. Et pour bien comprendre un moteur de recherche, rien de mieux que de mettre (un peu) les mains dans le cambouis.

Derrière un moteur de recherche, il y a donc des serveurs par milliers (un million en 2010 pour Google) qui collectent des données grâce à des robots qu'on appelle des crawlers ou des spiders. Leur boulot : fureter dans le web et identifier de nouvelles pages ou des mises à jour à indexer.

C'est d'ailleurs la seconde étape : après la collecte, ces robots indexent le fruit de leur travail, qu'ils organisent tout bien comme il faut dans des bases de données.  Les moteurs de recherche procèdent ensuite au classement des pages indexées selon des critères presque aussi jalousement gardés que la recette du Coca-Cola.

Nous en connaissons quelques uns, mais c'est bien peu comparé aux 300 critères environ sur lesquels se base Google. Critères qui (en plus !) changent régulièrement. Le feu sacrosaint pagerank n'est plus que l'ombre de lui-même aujourd'hui, et son intérêt reste tout relatif (même s'il n'est pas à jeter aux orties pour autant).

Dernière étape : après avoir collecté et indexé des contenus puis traité les requêtes entrées par les internautes, le moteur les restituent. On appelle aussi cette restitution les SERP : search engine result page.

Au commencement, les moteurs restituaient les résultats des requêtes par catégorie (web, actus, blog, etc.). En 2007, Google a lancé son "Universal Search", qui a permis d'afficher tous les contenus sur la page principale des résultats, quelle que soit leur catégorie. Quelque temps plus tard, Google lance "Local Search", qui change encore plus la donne des résultats restitués par les SERP : si j'habite à Rennes ou à Paris, ces résultats ne seront pas les mêmes... Et c'est sans compter sur le fait que le moteur s'adapte progressivement aux recherches effectuées par chacun des internautes : si j'aime ou si je consulte une page ou un site régulièrement, celui-ci aura plus de chance de figurer dans les premiers résultats.

Bref, le monde du SEO est de plus en plus incertain. La dernière nouvelle en date est tombée aujourd'hui : Google annonce qu'il compte sécuriser les requêtes des internautes, et donc de limiter l'accès à ces infos qui sont (pour le moment) accessibles sur les Webmaster Tools.

La qualité tu respecteras

Ok super, avec toutes ces bonnes nouvelles, on fait comment ?Pas de panique, cette dernière annonce de Google n'est pas une si mauvaise nouvelle que ça. D'une part parce-que la protection des données personnelles des internautes est essentielle, et qu'elle est pour le moment oubliée par les principales plates-formes en ligne. Réjouissons-nous donc, en tant qu'internautes, que Google fasse un pas vers plus de respect de la vie privée. D'autre part, je suis foncièrement convaincu que la qualité aura toujours l'ascendant sur toutes les autres pratiques.

Pour atteindre la qualité, on doit tout d'abord se poser la question de ses objectifs et de son positionnement. Vouloir être premier sur le mot clé "recrutement" parait compliqué, et puis est-ce vraiment pertinent ? On aura certainement plus de chance en visant des mots plus précis comme "chasseur de tête" ou "cabinet de recrutement", qui représentent mieux son activité.

Pour trouver les bons mots clés, rien de mieux que de prendre un papier et un crayon et de s'entourer de plusieurs personnes pour noter un maximum d'idées. On pourra ensuite définir quelles sont ses cibles (son public) et identifier le potentiel de chaque mot clé. L'objectif : être à la fois exhaustif et précis pour avoir un large choix de mots clés. C'est la méthode de l'entonnoir :

Après cette phase de réflexion, qui permet de bien poser les bases de ce qu'on va faire, ne reste "plus qu'à" se lancer dans la réalisation.

Je ne vais pas m'étendre dans le détail parce-qu'on en a parlé à plusieurs reprises sur ce blog (billets que vous retrouverez ici), mais si je ne devais retenir que cinq points essentiels, je vous conseillerai de :

  • choisir vos mots clés en fonction de vos objectifs, des exigences des moteurs mais aussi des attentes des internautes ;
  • miser sur la «longue traîne» ;
  • optimiser au maximum vos contenus multimédias (images, vidéos, etc.) pour qu'ils soient accessibles par tous, moteurs y compris ;
  • peaufiner tous vos liens et tous vos contenus pour que vos pages soient légères ;
  • mettre à jour régulièrement vos pages.

Enfin, le far web évolue constamment, il est important de se tenir informé de ses évolutions, pour ne pas découvrir (trop tard) qu'on a fait fausse route. Et puis, n'oubliez pas : il n'y a pas que Google dans la vie ! Pensez aussi aux autres moteurs comme Bing, car on ne sait pas vraiment de quoi sera fait le web de demain.