Aller au contenu principal

(Plus) Jamais sans mon smartphone !

Publié le 05 février 2013

Quelle différence entre l'investiture de Barack Obama en 2009 et l'investiture de Barack Obama en 2012 ? A priori pas grand-chose. Il s'agit même d'un détail. Mais un détail qui a son importance puisqu'en un peu moins de cinq ans, il a bouleversé les habitudes, aux USA comme en France.

Les deux investitures d'Obama... Vous remarquez les différences ?

Entre ces deux images, le smartphone s'est invité chez toute la famille présidentielle. Si en 2009, le téléphone intelligent n'était pas encore aussi répandu qu'aujourd'hui, désormais nous y serions accros. C'est en tout cas ce que révèle une étude française menée par le Crédoc et l'ARCEP, publiée fin 2012.

L'évolution de l'équipement en France

Selon l'ARCEP, 88 % des Français âgés de 12 ans et plus étaient équipés d'un téléphone mobile en 2012. Premier moteur : les jeunes de 18 à 24 ans avec un taux d’équipement de 99%.

Concernant nos (chers) smartphones, plus d'un quart de la population française en possèderait un en juin 2012. Ce qui représente 16 millions de mobinautes français, âgés de 12 ans ou plus. C'est une progression de 12 points par rapport à 2011. Et encore une fois, les jeunes mènent la danse puisque deux tiers du parc de smartphones leur appartient.

D'après Médiamétrie, cette envolée est le résultat de plusieurs facteurs : la concurrence entre opérateurs a fait baisser les coûts des forfaits et la guerre des systèmes d'exploitation a permis de créer des terminaux toujours plus performants et de moins en moins coûteux.

L'ARCEP note à ce propos que c'est le système d'exploitation Android (Google) qui équipe près de 45 % des terminaux en service, contre 21 % pour Apple. Une belle revanche, puisqu’il y a encore deux ans, Android ne comptait que 10 % des parts de marché en France.

Autre information relevée dans l’étude : la démocratisation du smartphone concerne toutes les couches sociales. Bien que le profil type d’un mobinaute soit un jeune parisien de 18 à 24 ans, ayant un diplôme supérieur au bac et évoluant dans un milieu plutôt aisé, l’équipement en smartphone progresse également chez les plus de 40 ans, chez les habitants de petites communes et dans l’ensemble des catégories socioprofessionnelles.

Accros à Internet et aux e-mails

Les usages diffèrent selon le terminal utilisé. D’une manière globale, la fonction SMS/MMS est plébiscitée par tous. Nous serions de grands consommateurs de textos : en moyenne un utilisateur en enverrait 108 par semaine.

Cependant, si pour les personnes équipées d’un téléphone mobile classique, 53 % précisent qu’il ne s’en servent qu’en cas d’urgence, pour les propriétaires de portables intelligents, leur terminal est utile au quotidien pour gérer et simplifier leur vie (83 % des réponses).

En dehors de ces aspects, le smartphone sert principalement pour se divertir ou rester en contact avec son réseau par le biais des réseaux sociaux, des mails ou d’Internet.

Que représente le smartphone pour ses utilisateurs Source : audiencelemag.com

D’ailleurs, l’Internet mobile connait une croissance fulgurante depuis plusieurs années : si en 2008, seuls 5 % des mobinautes surfaient sur le web depuis leur écran mobile, ils sont désormais près de 30 %. La consultation d’e-mail suit la même tendance, bien que la progression soit plus légère.

À ce propos, l’étude nous apprend que 56 % des mobinautes ne pourraient plus se passer d’Internet, et 51 % des e-mails et des photos/vidéos. Près d'un sur cinq avoue d’ailleurs que son smartphone a une valeur affective !

Les Français sont également très friands d’applications : une personne sur cinq en téléchargerait régulièrement. C’est encore une fois les plus jeunes les plus addicts : près d’un jeune de 18-24 ans sur deux a recourt à cette pratique contre un sur 10 chez les 40-59 ans.

Cependant, l’Arcep note tout de même une montée des craintes liées à l’utilisation des terminaux intelligents. Plus de huit utilisateurs sur 10 sont conscients que leurs applications envoient des données personnelles à «l’insu de leur plein gré». D'ailleurs, ils aimeraient d’ailleurs pouvoir de ne pas transmettre leur localisation géographique aux marques commerciales.

Bref, les Français seraient devenus addicts à leur petit outil de poche. Si ce n’est pas un phénomène nouveau, il a pris une ampleur phénoménale en peu de temps. La tendance est mondiale : nos comportements ont évolué avec nos terminaux, toujours plus nombreux et plus performants. Ces usages, portés par la jeune génération, n'ont pas fini d'émerger et devraient encore conquérir une plus large partie de la population.